JOUE À FOND avec
Lexi Jayde
Suis notre série d’entrevues exclusives avec nos artistes de la campagne d’été alors que nous discutons de musique, d’inspiration, d’identité et d’amour de soi. Regarde la vidéo, inspire-toi et monte le volume!
Q. Peux-tu nous raconter ton cheminement pour devenir musicienne et le moment où tu as su que c’est ce que tu voulais faire dans la vie?
R. J’ai commencé à composer des chansons quand j’avais six ou sept ans. Grandir à L.A. m’a donné beaucoup d'opportunités. Il y avait toujours de la musique à la maison parce que ma famille était très axée sur la musique. Fait cocasse, mon père a dit que j’ai écrit mes meilleures chansons dans la salle de bain, ce qui est totalement inusité! Je les chantais à ma famille, mes amies et mes grands-parents. J’ai ensuite commencé le théâtre musical, ce qui a fait ressortir ma passion pour la scène, le jeu et le chant. J’ai pu devenir moi-même et rester moi-même.
Q. Comment t’es-tu sentie quand tu es passée des concerts intimes avec ta famille à chanter devant un vrai public?
R. Quand j’étais jeune et que je chantais à la maison pour ma famille, j’étais confiante et libre de bouger à ma façon. C’était un espace de liberté. J’ai adopté la même attitude quand j’ai commencé à chanter dans de grandes salles. Et heureusement, quand je suis sur scène, la nervosité s’estompe et je me dis « C’est ça que je veux. » C’est super.
Q. Comment décides-tu ce que tu vas porter lors d’une performance en direct?
R. Le plus important pour moi, c’est la confiance en soi et se sentir bien. Quand on a ça, on peut porter des pantalons de jogging sur scène! On peut porter littéralement ce qu’on veut, pourvu qu’on se sente bien. Je porte simplement des espadrilles, des jeans et un joli petit haut avec un blouson ou quelque chose du genre. Je prends ça relax.
Q. Est-ce que c’était stressant d’auditionner alors que tu n’étais qu’une enfant?
R. Vivre à L.A. et être constamment entourée d’adultes a été difficile pour moi parce que j’ai été plus ou moins forcée de grandir avant mon temps. Je me suis toujours sentie plus vieille que les gens qui m’entouraient. J’ai eu à apprendre très rapidement à accepter les directives et à être rejetée. Certains directeurs de distribution sont antipathiques, il faut donc sortir de là avec une bonne attitude et penser à tout le positif derrière ça. C’était difficile, et ce l’est encore, mais j’ai vraiment aimé ça.
LIBRE.
SOIS
TOI-MÊME.
Q. Les médias sociaux peuvent être un couteau à double tranchant pour la confiance en soi. Peux-tu nous dire comment tu y fais face?
R. C’est fou parce que le monde entier se soucie des commentaires et des mentions J’aime et se demande « Est-ce que ma publication sera partagée? Est-ce qu’elle sera publiée? Qu’est-ce que les gens aiment? Est-ce qu’on va en parler? ». Je mets ma musique en ligne simplement pour qu’elle soit écoutée. Si les gens l’aiment, tant mieux. Sinon, tant pis. Il y aura toujours des gens négatifs dans la vie. Je suis reconnaissante de tous les commentaires positifs à mon sujet. J’essaie d’en tirer le meilleur.
Q. Qu’est-ce qui t’inspire quand tu composes?
R. J’écris ce qui vient directement du cœur et j’espère que ça peut aider quelqu’un à guérir d’une peine d’amour ou simplement à passer une belle journée. Quand je compose, je veux raconter une histoire. Je veux inspirer et aider les gens. Je veux que tout soit honnête et vrai. Je prends ça en considération quand j’écris.
LIBRE.
SOIS
TOI-MÊME.
Q. Tu as lutté contre l’intimidation dans le passé. Pourquoi c’était si important pour toi?
R. À l’école primaire et intermédiaire, j’ai subi de l’intimidation et j’ai vu beaucoup d’amis être intimidés. Il y a beaucoup d’adolescents qui subissent ça, et aujourd’hui, c’est surtout de la cyberintimidation. J’ai voulu sensibiliser les gens à ça parce que je pense que c’est important de toujours être gentil. On ne sait jamais par quoi passe l’autre personne. J’ai appris de toutes les personnes qui m’ont fait subir de l’intimidation et qui m’ont traitée durement. Je me suis dit : « Tu sais quoi? », il faut que je sensibilise les gens à ça et que je fasse ce que je peux pour que les gens réalisent ce qu’ils font ». J’ai reçu plein de messages de jeunes qui ont vu mes vidéos à l'école. Les gens m’envoyaient des messages privés et me disaient : « Ça faisait un an que j’intimidais mes camarades de classe et ta vidéo a vraiment changé ma façon de penser. » Et c’est tout ce que je voulais faire. Mieux faire connaître quelque chose qui, selon moi, est vraiment important, surtout en ce moment.
Q. Laquelle de tes chansons est la plus personnelle?
R. Elles le sont toutes, mais je pense que « Oldest Teenager » est une pièce vraiment personnelle pour moi. J’ai déversé tous mes mots dans cette chanson et c’est exactement comment je me sentais. Depuis que j’ai 13 ans, je me sens comme si j’avais 21 ans. Je me sens comme l’adolescente la plus vieille que je connaisse. Et tout le monde peut s’identifier à ça, ce qui est très cool.
Q. Quel est le meilleur conseil que tu as reçu?
R. Rester moi-même et être honnête dans tout ce que je fais. Il y a eu plusieurs occasions dans ma vie où j’ai essayé d’incarner une personne que je ne suis pas. Un autre conseil qu’on m’a donné et qui a changé mon point de vue est de ne jamais laisser ceux qui propagent la haine m’atteindre. J’étais du genre à me demander constamment « Qu’est-ce qu’il pense de moi? ». Est-ce qu’il déteste de quoi j’ai l’air? Pourquoi cette personne hait-elle ma chanson, alors que des milliers d’autres l’aiment? ». Et j’ai finalement appris à m’en remettre. Je me disais, tu sais quoi? Ça ne me dérange pas. Si tu aimes ça, tant mieux. Sinon, tant pis. J’ai appris que mon opinion est la seule qui compte vraiment.
Q. Qu’est-ce que tu aimes à propos de toi et que tu ne voudrais jamais changer?
R. Je ne voudrais pas changer mon positivisme. Je suis toujours heureuse. Je souris toujours. J’essaie toujours de voir le côté positif des choses, parce que ça ne sert à rien de répandre la négativité. Quand on dit « Je ne l’obtiendrai pas » ou « Je ne peux pas le faire », on envoie cette énergie dans l’univers. Regarde-toi dans le miroir et dis-toi que tu vas réussir. Il faut penser positivement, parce que c’est le seul moyen de voir les choses. J’ai toujours aimé ça de moi, parce que je suis entourée de tellement de gens qui sont négatifs. C’est quelque chose que je ne changerais jamais.
Q. Tu as dit de ta musique qu’elle est faite pour être écoutée dans la voiture, en chantant les paroles à tue-tête. Peux-tu nous dire pourquoi tu as créé une musique comme ça?
R. Ma plus récente chanson, « Newbury Park », est la définition même d’une chanson qu’on chante à tue-tête en voiture. J’ai écrit cette pièce pour donner plus de pouvoir aux femmes et dénoncer comment les hommes peuvent nous maltraiter dans une relation. J’étais tellement aveuglée par cet homme, j’étais tellement en amour avec lui. J’étais loin d’être sa copine, mais j’éprouvais pourtant un attachement envers lui. Et il m’a traitée comme une vieille chaussette et je l'ai laissé faire, encore et encore. Mais j’ai finalement pris conscience de ma valeur. Et cette phrase dans ma chanson « fuck you for wasting my love » (je t’emmerde d’avoir gaspillé mon amour) exprime exactement ça. Ça ne veut même pas dire « Je te haïs ». C’est plutôt : « Tu sais quoi? Je t’emmerde d’avoir gaspillé mon amour, tu l’as ruiné », tu comprends? Je suis en pleine possession de mes moyens, je suis une femme et je suis belle. C’est tellement important que je veux que les gens crient ça dans leur voiture. Je veux que les gens dansent dans leur chambre et qu’ils aient du plaisir. Après avoir entendu la chanson, que je veux que les femmes se disent « Tu sais quoi? Je suis une fille qui a du chien. Je suis une belle personne. Et il ne me mérite pas ». C’est pour ça que j’ai écrit la chanson.
Q. Quel est ton meilleur souvenir d’été?
R. Mon meilleur souvenir d’été, c’est mes balades en voiture sur la plage avec ma meilleure amie. On achetait notre bouffe et nos boissons préférées et on allait regarder le coucher de soleil. C’est un vrai sentiment de liberté. L’été, pas d’école, pas de raison de s’en faire! On fait ce qu’on veut avec nos amies : danser au son de la musique et crier à tue-tête. Ce sont des moments inoubliables.
Q. Pourquoi tes amitiés féminines sont-elles importantes?
R. Les relations entre filles sont super importantes pour moi parce que je suis enfant unique. Donc quand t’es ma meilleure amie, t’es aussi ma sœur. T’es ma famille. C’est tellement bien d’avoir quelqu’un qui sera toujours là pour toi et qui t’aimera toujours. Quelqu’un avec qui rire, pleurer, s’amuser, qui sera là lors de tes ruptures, à ton mariage ou quand tu auras des enfants. Ce code de filles est tellement important pour moi. J’ai les mêmes meilleures amies depuis probablement huit ans. Mes amies sont tout pour moi.