METS DU SON avec
Kablito

Joins-toi à nous pour notre spectacle METS DU SON avec Kablito. Regarde sa performance exclusive et son entrevue avec nous.

Q. Peux-tu te présenter rapidement?

R. Salut, je m’appelle Kablito, je suis une artiste latine de l’Équateur qui vit à L.A. et qui fait de la musique pop urbaine.

Q. Tu fais souvent référence à ton éducation et à ton contexte culturel dans ta musique. Peux-tu nous en dire plus sur ton passé et comment cela se transpose-t-il dans ta musique?

R. Je suis née et j’ai été élevée en Équateur, j’ai donc grandi en écoutant de la musique latine comme du reggaeton, de la pop latine, de la salsa, du merengue, de la bachata, de la musique romantique, des ballades, des boléros, etc. J'ai déménagé aux États-Unis quand j’avais 15 ans et c’est là que j’ai appris la musique américaine. Je suis passée par une phase où j'étais obsédée par le R&B des années 90 et je pense que ça continue à influencer mon son au niveau de la mélodie. Ma musique est grandement influencée par mon éducation et par les différents endroits où j’ai vécu depuis que j'ai déménagé aux États-Unis.

Q. À quoi ressemble ton parcours pour devenir musicienne? Nos abonnées aimeraient savoir comment tu as commencé et comment tu t’es rendue là où tu es aujourd’hui.

R. J’ai commencé à me produire sur scène à mon école et à l’église vers l’âge de 11 ans et j’étais absolument obsédée avec la chorale à l’école intermédiaire et pendant la majeure partie de l’école secondaire. J’ai fréquenté une école secondaire de beaux-arts où j’ai appris la production musicale et, plus tard, j’ai étudié la composition au collège. J’ai éventuellement abandonné parce que je ne savais pas ce que j’allais faire avec un diplôme en musique. En tant qu’immigrante, j’ai senti le besoin de stabilité pour moi et ma famille, et ma musique semblait comme un rêve lointain pour moi. J’ai fréquenté un collège communautaire et j’ai obtenu un diplôme en enseignement pour obtenir un emploi « d’adulte ». Au fil du temps, quand j’ai vieilli et acquis de la maturité, j’ai réalisé que je ne pouvais pas vivre sans musique et que si je n’essayais pas, je le regretterais toute ma vie parce que je n’aurais pas réalisé mon objectif. Donc c’est ce que j’ai fait! J’avais peur, et je continue d’avoir peur, mais ça en vaut la peine!

Q. Où trouves-tu ton inspiration musicale?

R. Ça change tout le temps. En ce moment, je trouve mon inspiration dans le seul fait de vivre. Ça peut sembler bizarre et un peu quétaine, mais j’étais tellement obsédée par mon travail avant, mais au fil des années, j’ai réalisé qu’avoir un équilibre fait de moi une meilleure compositrice. Je suis aussi très inspirée par les femmes fortes. En ce moment, je suis dans une phase « Megan the Stallion ».

Q. Comment décrirais-tu ton style et comment décides-tu de ce que tu vas porter chaque jour?

R. Mon style est un mélange de « garçon manqué » et de « quinceañera », donc j’aime ce qui est confo et ample, mais tout de même mignon. Tout est dans l’équilibre!

Q. La devise du projet METS DU SON est « Joue en direct. Sois toi-même ». Qu’est-ce que cette phrase signifie pour toi?

R. Pour moi, ça signifie d’être authentique et honnête envers soi en tout temps.

Q. J’ai adoré ta dernière chanson « Fronte », notamment pour l’énergie unique que l’espagnol donne à la musique. Qu’est-ce qui t’a incité à enregistrer en espagnol et quelle est la signification pour toi?

R. L’espagnol est ma première langue, c’est dans celle-ci que j’ai appris à m’exprimer. Quand j’étais adolescente, j’écrivais beaucoup dans mon journal intime, donc la musique m’est venue naturellement, comme le prolongement de moi-même, comme un bras ou une jambe. C’est également l’un de mes objectifs de représenter l’Équateur en tant qu’artiste pop/latine importante.

Q. C’est comment d’être une Latino-Américaine dans l’industrie de la musique et du divertissement? As-tu l’impression qu’il y a certaines expériences, de la pression ou des épreuves que vivent seulement les artistes latino-américaines? Si oui, comment gères-tu cela?

R. Ça a été intéressant et quelque peu difficile. En tant que Latino-Américaine, je sens la pression d’être sexy dans la façon dont je m’habille et dans mon comportement, c’est en général ce qui est attendu des femmes, mais ce l’est encore plus pour les Latino-Américaines dans l’industrie de la musique latine. En ce moment, l’industrie de la musique latine est en plein changement, mais je pense qu’il nous reste encore du chemin à faire : les maisons de disque signent encore des copies de Karol G, Becky G, Annitta, etc., mais elles ne misent pas autant sur les artistes qui proposent un nouveau son et qui ont quelque chose de nouveau à offrir. À cause de ça, plusieurs artistes ressentent le besoin de rentrer dans le moule si elles veulent signer un contrat avec une maison de disque, ce qui empêche notre musique d’évoluer et de se développer. Je vois que ça change peu à peu donc j’ai espoir que nous verrons bientôt une artiste comme Billie Ellish ou Lizzo!

Q. Nos abonnées aimeraient savoir quelle est ta façon préférée d’évacuer ton stress?

R. Je suis heureuse quand je suis près d’un plan d’eau et en bonne compagnie.

Q. Qu’est-ce que tu aimes à propos de toi et que tu ne voudrais jamais changer?

R. Mon attitude « Je m’en fiche » un peu insolente :)